mardi 28 novembre 2017

Lettre a celle qui m'habite...



Tu n'imagines même pas à quel point ces quelques lignes me font plaisir!!!
J'ai un sourire tellement grand sur le visage que je vais certainement avoir une crampe...Ben entre temps j'ai eu mon petit cadeau celui  que je n'attendais pas, là il est devant moi riant  "bvabva!" dada aaalllooo....Milo il est trop...
Trop chou, trop doux, trop rigolo, énervant, pince sans rire, grognons quand il a faim, gourmand, joyeux, le soleil semble s’être glisser dans ses yeux quand son rire explose comme une cascade d'eau, quand il penche la tete et qu'il me sourit... Il est trop tout.
Sa place il l'a prise doucement entre Bilouch qui l'adule et Nour qui l'a baptise Milo son petit lapin son petit rayon de lumière.

En fait je crois que j'en deviendrai nunuche...  Naaan tu crois??

N est enceinte et K l'est aussi .
Comment vont tes filles? Elles ont sûrement grandies et misère de misère elles ne me connaissent même pas! Je penses en fait tout les jours à vous et je me dit que c'est triste...elles me croiseraient dans la rue sans me voir...et tes sœurs je ne les voit plus.








Mieux vaut tard que jamais!!!... eehhh ben tu connais ZACK, JON et BIL??

Je te présente Nour et Milo. Bref je suis débordée...Je cours...Je cours et encore...t'as compris je penses?
Tu cours après un truc appelé le temps que personne n'a jamais pus rattraper, mais toi tu crois dur comme fer que t'auras sa peau, sauf que :) c'est bête...il n'a pas de peau.

Alors t'essaies de te persuader que c'est la vie formidouble...dable, pardon déformation télévisuelle (tu bouffe du dessin animé du matin au soir avec un sourire crispé qui fend ton visage d'une oreille à l'autre, qui ressemble plus à un rictus désespéré ) donc la vie dont t'avais rêvé mais y a un moment ou j'ai du glisser sur le savon et mon existence à brutalement pris un tour terrifiant!!!
Tu ne la vit plus tu cours derrière, t'essaie de la rattraper mais le train est parti depuis longtemps ma pauv'  fille et quand il s'arrête les portes s'ouvre et tu voit la mauvaise blague qui c'est qui t'as fait cinq gosses dans le dos????

De qui, de quoi...quand c'est que je les ai porté???cinq accouchements???mais quand???QUAND?

Alors avec un sourire des yeux qui brille une petite main molle de sommeil, tu te dit que finalement oui elle est  super ta vie et que t'est bien à ta place... 

Mais même si je suis femme au foyer  comme on dit, j'ai de bien longues journées 6 h-1 h, je ne me plein pas entre le kempo, l'école arabe, la maison, l’école je n'ai pas vraiment le temps de m'ennuyer, 

Je ne vois plus personne et toi?
Pars-tu en vacances sinon préviens moi quand tu viens à Bruxelles j'habite près de chez ma mère...
Tu le crois toi?? Etre parti si loin pour revenir au point de départ!

Est ce que tu travailles? Je dois dire que ça me manque...
Penses tu que quand nos enfants seront plus grand on aura l'occasion de se voir plus souvent? Tu me diras "plus souvent" que maintenant c'est quoi... une fois par an??

Bientôt le Ramadhan c'est comme ça que je vois l'année s'écoulée lentement l'une après l'autre, ce mois rythme les années qui passent.


Bon Ramadhan.

PS: Je n'écrit pas souvent mais cela ne m'empêche pas de penser à vous, Je te souhaites une famille en bonne santé, pleine d'humour et que nos routes se croise plus souvent...

vendredi 16 septembre 2016

le controle



En fait tu crois que tu contrôle tout mais c'est faux, on se lève le matin les cartables sont déjà prêts, je n'ai plus qu'à réveiller matoucha et houbi en priant pour que bilouch reste bien endormit.
Aller à la douche, petit dej puis je les emmènes...naar school.

Seulement certaine fois ça dérape Bilouche qui joue avec un gsm-jouet, qu'il a ouvert mais il ne l'a pas dit, puis papa rattrape de justesse deux piles qui voulaient ce glisser dans sa gorge....

Bref on respire... le pire est évité... non, non... NON!... il remet les piles dans le gsm malheureusement il faut trois piles, trois pas deux.NON!!!
Elle est tombée, vite il emmène les enfants à l'école, je met BB dans le parc et je déplace les meubles je m’arrête au milieu et téléphone au 100.

-Dites mon fils qui à 1 an jouait avec un gsm-jouet et je crois qu'il a avalé une pile...
-Il a mordu dedans???
-Beeennn, nan je ne croit pas ça a été tellement vite.
-Vous croyez qu'il l'a avaler ou vous en êtes sûre?
-Je crois, en fait il y à trois piles dans le jouet et là on en à que deux donc...
-Je ne penses pas que ce soit grave.
-Vous êtes sur parce que si elle est ouverte...
-Allez quand même aux urgences vous verrez bien.
-Merci au revoir.
-Au revoir passez une bonne journée.

Elle plaisante? Elle m’envoie aux urgences avec un bébé qui à une pile dans le ventre et elle me souhaite une bonne journée!!!



Quoique Bilouch n'a pas l'air de mal se porter il gazouille gaiement dans son lit tandis que nous retournons tout les meubles du salon, mais de cette fichu pile point de trace!


Trois heure plus tard ELLE est là! Énorme, brillante, insolente je ne vois qu'elle sur le cliché de la radiographie, il l'as fait, ça y est il fonctionne vraiment sur pile!

Les joues toutes roses un grand sourire illumine son visage et dévoile quatre petites dents toutes neuves d'un blanc nacré, il semble fier de lui.Est ce qu'il sait seulement ce qui l'attend?






La gastro, l'anesthésiste, les infirmières..

-Dites docteur vous ne pensez pas qu'on pourrait attendre qu'elle sorte toute seule par la voie normale??

-Absolument pas elle est trop grande, nous l’enlevons ce soir à huit heures et vous passer la nuit ici, bien sûre, demain vous pourrez rentrer chez vous.
-Vous êtes sûr??


Il joue avec le ballon que l'infirmier lui à bricoler avec un gant, pendant que je le déshabille rapidement on refait une radio la pile est toujours là, à mon grand désespoir, quoique j'aurais du m'y attendre, elle n'allait quand même pas disparaître comme ça.

Je récupère mon bébé deux heures après, et la pile aussi dans une petite boîte, elle est moins brillante et elle à eut le temps de causer quelques petits dégâts dans l'estomac tout neuf de Bilouch.


Tout neuf parfaitement! D’ailleurs la garantie minimum est de deux ans hors il n'a fonctionné qu'un an...

vendredi 13 mai 2016

cuisine





Aujourd’hui un jour comme tout les autres... enfin c'est ce que je croyais...
Matoucha traîne dans la cuisine, il aime vider l'armoire sous l'évier déposant consciencieusement chaque objet sur le côté puis il appelle son frère s'installent tous les deux dans la petite armoire jette un coup d’œil au dessus de leur épaule et après un " au revoir mama!" referme la petite porte blanche sur eux, puis j’entends un vrouououoummmmm!!!! étouffé signe que leur voyage vers de sombres contrés ou autres pays imaginaires avait commencé. 

Ils leur arrivaient régulièrement de brusquement ouvrir la porte pour prendre leur casse-croute préparer par mes soin dans une petite valise, tout le monde sais que les longs trajets ça creuse! J'en étais encore à me demander ou leur périple les conduirait ce matin quand je les vois sortir sans même me regarder étaler avec des gestes maladroits d'enfants un de mes foulards pour partager presque religieusement leur en-cas.
Calme et silencieux ils semble découvrir un monde inconnu alors qu'ils mâchent leur sandwiches, je continue de faire glisser le fer chaud sur le tissus récalcitrant d'une chemise bleu soulagée ! La dernière je n'ai jamais aimé le repassage et je m'arrange toujours pour acheter des vêtements qui n'en n'ont pas besoin tout ce temps perdu à faire aller et venir ce fer chaud alors que je pourrais faire autre chose!!

Je me précipites je n'aime pas quand il joue les zorros avec Houbi l'un faisant tourbillonner une louche dans les airs tandis que l'autre le menace d'un manche à balais, le regard féroce tout cela bien sûr accompagné de cris menaçants...


-Déposez ça immédiatement et SORTEEEEZ... de la cuisine!
-...Tout de suite!


Je suis totalement invisible je m'égosille en vain, Matoucha se jette au sol laissant échapper sa louche gémissant une main sur le ventre.

-Ahhh...tu m'as touché!! je suis mort ana moutite... Il gît les yeux fermés étend les bras au dessus de la tête.Son t-shirt remontant sur son ventre rebondit, c'est sur il à bien mangé.
-Houuouobbbbiiiiii appelle la police, tu m'as tué aahh...


J'y crois pas je fait quoi moi?

Pendant que je me demande le plus sérieusement du monde si je dois les punir ou en rire, son frère non moins sérieusement dépose l'arme du crime, le balais, sur le sol et saisi Matoucha par les mains...je hausse les sourcils perplexe.

-Qu'est ce que tu fais?
-Chuuut...Il traîne le cadavre le long du salon passe devant Bilouche babillant et bavant gaiement sur la table les yeux également rivé sur ses frères, tire le corps jusqu'au lit et le pousse dessous.

Puis revient haletant sous l'effort reprendre le balai et la louche, raccroche cette dernière au mur à sa place et passe devant moi comme si de rien n'était.
Seul signe qui trahit l'effort qu'il vient de fournir,la transpiration qui perle sur ses tempes.
Mon torchon toujours à la main, j’attends la prochaine bêtise.



Matoucha sort la tête de sous le lit, « le retour des morts vivant »??
-Mama t'as vu Houbi??
Qui bien sur l'entend et hurle en sautant dans la pièce...
-Un jombi !!un jombi...
-Oui chouchou, c'est ça un zombi...,quand vous aurez fini rangez bien les membres à leur place...
-Hein?



mercredi 20 avril 2016

la scène


Ils sont tous là...tous de noir vêtue serré les uns contres les autres tel un seul homme, un pas en avant.
Je retiens mon souffle leur tête légèrement penchée en arrière, le regard dans le vague ils semblent flotter sous les feus des projecteurs noyés dans une douce lumière légèrement dorée, leur main droite se lève dans un lent et gracieux mouvement, tel une seule main comme si la seule pensée de l'un d'entre eux se transmettait par un système nerveux commun.

Les visages fermés inexpressifs s'ouvrent en un doux sourire comme une fleur timide s'ouvrirait sous la chaleur douce des projecteurs, les yeux se brident légèrement...

Soudain d'un coup, un seul!Tout les corps se plient en deux... de ce qui semble être une même douleur fulgurante et terrible qui les fait s’effondrer sur le sol dans un bruit fracassant.
Cette détonation donnait au silence qui suivit immédiatement après un pouvoir étrange enveloppant, étreinte douloureuse de la mort de cette entité lugubre, les lumière s'éteignent...

Est ce donc réellement la fin?? Le monstre à t il été terrassé??



Alors le cœur se fige mes oreilles me trompent elles? Quel est donc ce bruit...

Boum boum......boum.....boum un coup de poing, mon sang bat dans les tempes... le cœur de cette chose immonde ne se serait pas tut?
Boum... je sursaute mes yeux ne voient rien ...boum...un son puissant qui traverse la salle et semble faire écho...boum un flash de lumière les corps jonchent le sol de la scène...Boum...boum...boum plus rapide plus puissant un filet de lumière... je vois...

Je vois cette chose, ces centaines de bras se lever et s'abattre violemment sur le sol alors même que leur buste se redresse avant de s'effondrer, trop faible et meurtrie pour se relever...


Un corps se lève lentement, ombre chinoise redressant les épaules tourne rapidement la tête à droite à gauche perdu au milieu de ce chaos...enjambe avec milles précautions ses congénères,travers la scène et disparait happée par les ténèbres. Une autre ombre semble s'éveiller s'étire,une autre et une autre...par dizaines, elles se jettent dans le gouffre noir pour disparaître sans bruit.

mercredi 24 février 2016

Sorties à 6?





C'est drôle quand j'y pense, je ne sort jamais avec les cinq, non jamais.
Non pas qu'ils soient turbulents ...pas plus que les autres enfants, même souvent beaucoup moins que la plupart.

Non, ils ne courent pas dans tout les sens, tout juste s'ils me devance de quelques mètre pour éviter d'occuper tout le trottoir,deux dans la poussette le troisième souvent s'y accroche ou donne la main aux plus grands.Parlant de tout... de rien de leur journée chargées ou de ce que je dois leur acheter, on ne remarque pas tous de suite les têtes qui se tournent, les regard qui comptent, eux souvent ne voit rien mais moi, si, je sens le poids lourd de l'étonnement j’entends leur pensée tellement forte que certaine fois quand nos regard se croise je le lit dans leur yeux « cinq!! comment elle fait... » .

Comme pour le premier neuf mois dans le ventre puis l’hôpital, où je découvre le plus beau cadeau qu'on puisse recevoir.

Beaucoup de travail des nuits sans sommeil, quand l'un dort l'autre se lève, si l'un sourit l'autre pleure, des rire et des cris s'entrechoquent. De gros chagrins en dispute, je les retrouvent tous dans un lit, je démêle les jambes... les bras, remet l'un puis l'autre chacun dans son lit, la chambre sans dessus dessous, entre les activités, l'école, les visites à papi... mamy, les cartables mal rangée, les manteaux gisant au sol, je ne sais plus qui je suis...


Je suis maman...je suis femme d'ouvrage...professeur à l'heure des devoirs... cuisinière... docteur des gros bobos, puéricultrice, guide au musées, animatrice pour les sorties...conteuse à l'heure de dormir, chanteuse pour la sieste de bébé, je travaille de 6 à 1 comprenez 6 heures du mat 1 heure du matin. 
Je suis femme au foyer je ne travaille plus depuis quelque années mais je n'ai jamais autant travaillé ce qui est drôle c'est qu'on me regarde avec condescendance quand je dit que pour le moment je suis sans emplois???

Sans emplois ce n'est pas l'impression que j'ai.

Vous me direz que j'ai choisi d'avoir cinq enfants ce à quoi je répond moi j'ai ce que votre travail ne vous donnera jamais, même épuisée, même excédée, avec un sourire, là vue de mes trésors allongés sur le lit l'un enroulé dans sa couette, l'autre les jambes pendant hors du lit je suis rechargée il suffit qu'ils vous appelles du fond de leur lit cinq petites voies étouffées par un fou rire collectif vous demandant un câlin ...

Moi le premier... non moi ...bisouououous, câlin,encore ma cheeeerriiie!!!




Je peux boire de l'eau? Je fronce les sourcils « il est l'heure de dormir alors on ferme les yeux!! » je me détourne pour cacher un grand sourire sur les lèvres, referme doucement la porte.

Ils sont bien cinq et des garçons!!!j'ai souvent droit à des « mais tu es encore jeune le prochain ce sera une fille...ou...tu sais j'en connais une elle à aussi eu cinq garçons et le sixième c'était une fille » tant mieux pour elle ou plutôt tant pis pour la petite... la pauvre arriver seule après cinq garçons!!!
Misère de misère...heureusement que j'ai la tête sur les épaules sinon au treizième je dirais encore la quatorzième sera la bonne...

dimanche 11 octobre 2015

Le monstre dans la boîte.



Je la regarde passer, le vent joue dans ses cheveux noir mi-long, elle resserre le col de son manteau s’arrête quelques secondes, longue et fine liane citadine, les joues rougies par le froid.Elle se tient de profile, le nez un peu long, froncé, comme suspendu indécise, ajuste la sangle de son sac rouge sang sur l'épaule et se remet en marche...

Je porte lentement la tasse de café à mes lèvres ... Pouah trop chaud, je me lève renversant la chaise pour foncer vers le robinet...je déteste penser à ce que j’étais... surtout quand je le vois de mes propre yeux.Je ne me pèse plus depuis le quatrième et Noha à presque trois ans aujourd'hui, trois ans que je laisse mes hanches s'épaissir, que je rend plus souvent visite au dentiste des enfants qu'à mon coiffeur, d’ailleurs je doute qu'il me reconnaisse.
La pile de vaisselles sales qui me nargue me sape le morale je suis fatiguée alors même que je n'ai encore rien fait.


Je retourne irrésistiblement vers la fenêtre, me penche sur le coté, elle à disparut...de toute façon elle repassera à 17 heures 37 comme chaque jours de la semaine, tout les matins à 9 heure moins 8, et le soir invariablement sauf les week-end, les jours féries et le jeudi...oui le jeudi elle rentre plus tôt 16 heure 29, l'heure à laquelle je fait entrer les enfants, elle passe juste dans mon dos, son parfum léger et frais me chatouille parfois le nez, nos regard se sont même croisés,un jour que Jonas refusait de rentrer. 
Elle lui avait doucement caressé la joue alors que de grosses larmes roulaient sur ses joues roses et rebondies pour s'écraser sur le sol.

A chaque fois le même sentiments mélangés la culpabilité, elle me renvois à mon corps difforme maltraité, les couches de graisse se sont superposées avec les grossesses, encouragée par les remarques de mon entourage, c'est normale d'avoir des envies, ce n'est pas grave juste un biscuit ...écoute tu ne va pas en faire une montagne, une femme enceinte est toujours épanouie.
A les entendre épanoui rime avec obèse!! le problème c'est qu’après avoir enfiler les boîte à biscuit les glaces pour se consoler le soir. Les assiette de lasagnes, je me disait t'inquiète!T'as toujours été svelte et fine, une sportive comme toi un an et t'es de nouveau au top!!

Ca fait 8 ans que je me répète que je vais m'y mettre...et aujourd'hui elle, elle qui vient chaque jours me rappelle ce que je suis devenue.

J'ouvre le robinet me lave les mains lance un regard résignée au lave vaisselles désespérément en panne!
Comme s'il pouvait se réparer seul...


Ca y est le claquement sec de la porte retentit dans le silence comme une détonation, je m’écroule sur la chaise le torchon m’échappe des mains et glisse sans bruit sur mes genoux, ma mains se crispe sur le tablier rose et bleu un peu délavé.. tout à coup je l'ai en horreur!
J’agrippe les lanières noués sur la nuque et tente de les défaire je ne sent même pas la douleur causé par les cheveux que j'arrache,les mots, ces mots... 
SES MOTS horribles résonne dans ma tête plus douloureux...terribles mots qui laisse mon cœur verser ses larmes rouges, quelque chose c'est brisé et c'est bien plus terrible qu'un membre casse....

C'est bien plus terrible parce qu’au fond il à raison, il y à bien longtemps qu'il m'a perdu, dans cet amas de graisse, ces kilos que j'ai patiemment érigé en mur entre nous.tellement bien bâti qu'a présent je lui répugne, il n'ose plus me regarder, il ne voit plus qu’a travers mes yeux ce que je voit, chaque jours, grosse les joue rougie par l'effort, essoufflée par une salve d'escalier à monter. Le ventre proéminent cette apparence de femme enceinte, les gens me laisse encore la place galamment...je la prend trop honteuse pour avouer...non non je ne suis pas enceinte, je suis grosse juste tellement énorme que je suis passée d'un 38 à un 56,jetant tout mes escarpins, les troquant pour des tennis plus confortable...m'habillant en stretch au couleur grisée de l'hiver.
Même mes cheveux, autrefois auburn soyeux et brillant ondulant en boucles vibrantes, devenu gras et terne je les perd en masse il suffit que je passe la main dedans et j'en ramasse une poignée.Comme si eux aussi m'en voulaient ...Ou plutôt comme si eux aussi ne voulaient plus faire partie de ce corps qui semblait vouloir me punir!

Résignée je me penche pour ramassée les restes de lasagnes sur le sol, le fracas de l'assiette se brisant résonne encore dans le silence de la cuisine.Tout ça parce qu’il m'avait surprise à picorer l'assiette bien garnis posée sur le bord de l'évier, j’avais bien vu à son regard écœuré et furieux qu'il valait mieux que j'évite de me justifier,juste le laisser me fusiller du regard, sa bouche qui laissait déferler un flot d'injures...épaules voutées, tête baissée j'essayais de reprendre mon souffle, ne pas me noyer... surtout garder la tête hors de l'eau et attendre que la tempête se calme.